L’Italie, pays de contrastes et de lumières, a connu, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1960, ce que l’on appelle son « âge d’or » cinématographique. Cette période, portée par des cinéastes visionnaires, a marqué de son empreinte non seulement le paysage culturel italien, mais aussi l’ensemble de l’Europe.

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Durant ces deux décennies, l’Italie s’est imposée comme l’un des pôles majeurs de la création cinématographique mondiale, révolutionnant l’esthétique, la narration et la portée sociale du septième art.

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Tout commence avec le néoréalisme, dont les chefs-d’œuvre de Roberto Rossellini, Vittorio De Sica ou Luchino Visconti, marquent une rupture radicale. Les films tels que « Rome, ville ouverte » ou « Le Voleur de bicyclette » explorent avec une humanité poignante les cicatrices laissées par la guerre, la misère et la résilience populaire. Portés par des acteurs et actrices souvent non-professionnels, tournés dans les rues et les villages, ces récits mettent en lumière la vérité nue du quotidien.

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Puis, l’essor des années 1950 voit le cinéma italien s’aventurer vers de nouvelles contrées esthétiques et narratives. Federico Fellini, avec « La Dolce Vita » ou « Huit et demi », offre une vision onirique et baroque de la société, oscillant entre satire douce-amère et poésie métaphysique. L’âge d’or du cinéma italien, c’est aussi l’effervescence des studios Cinecittà et la naissance de genres phares : la comédie à l’italienne ou le péplum.

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Cette conférence mettra en lumière le contexte social et politique qui a permis une telle efflorescence artistique : la reconstruction d’après-guerre, les bouleversements économiques, la soif de modernité et le dialogue entre tradition et innovation. Elle explorera l’influence majeure de ces films sur le cinéma mondial, leur capacité à transcender les frontières et à inspirer des générations de réalisateurs et réalisatrices.

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Enfin, un accent particulier sera mis sur la musique, la photographie, la direction artistique et la puissance des dialogues, qui font de cette période un âge d’or véritable, où chaque œuvre semble marquée du sceau de l’intemporalité.

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À travers la projection d’extraits, l’analyse d’œuvres majeures, et des échanges passionnants, la conférence invitera à (re)découvrir la richesse de cette époque, son héritage vivant et la façon dont elle continue de nourrir l’imaginaire collectif.

 

Cette conférence sera présentée par Claudio Serafini de l’Istituto Italiano di Cultura di Bruxelles. Claudio Serafini est philosophe. Il a étudié à Florence, Berlin et Leipzig. Il enseigne l’italien en Italie et en Belgique. Il est l'auteur de nombreuses conférences sur le cinéma italien.